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La Centrafrique est victime de l’injustice internationale, représentée chez nous par la MINUSCA , et  pilotée par le France. Il faut le dire ici, que le sous-développement de la Centrafrique est voulu et entretenu par la France. En imposant à la Centrafrique des accords injustes et entièrement rédigés à Paris, rue Oudinot, qui l’empêchent d’exploiter ses immenses ressources pétrolières et minières, la France savait qu’elle soumettait pour très longtemps ce pays potentiellement riche. Elle a choisi d’aider l’Afrique de l’Ouest au détriment de l’Afrique Centrale. Mais l’histoire récente nous enseigne que c’était l’Afrique centrale qui était la première à voler au secours de la France quand sa souveraineté était compromise par l’occupation allemande alors que l’AOF était restée fidèle à Vichy de Pétain. L’Oubangui-Chari, actuelle Centrafrique, était le 3è territoire de l’empire colonial, après le Cameroun et le Tchad, à dire un oui massif à De Gaulle. Notre pays consenti de lourds sacrifices en versant son sang pour sauver la France ; le Lieutenant Koudoukou, Oubanguien de Ndélé, fut le premier officier africain à être cité à l’ordre de l’Armée. De gaulle lui-même avait lui-même prononcé le discours de la citation. Koudoukou était le héros de la bataille de Bir-Hakeim qui interdit à la redoutable division de Rommel d’occuper L’Observatoire. Ce qui aurait ouvert le chemin à l’occupation de l’Afrique du Nord par les allemands et compromis le débarquement allié en Afrique du Nord. Les éléments oubanguiens de la 2è Division blindée, la fameuse 2è DB de Leclerc, bien que contraints de laisser les français blancs d’entrer à Paris et descendre l’Avenue des Champs Elysée, avaient poursuis les combats de libération de la France jusqu’à Strasbourg, conformément au serment de Koufra.

En dépit de ces sacrifices consentis par nos grands-pères et pères, France amnésique a fait pas fait preuve de gratitude envers notre pays. Elle n’a pas renvoyé à la Centrafrique l’ascenseur. Les multiples coups d’Etats, souvent sanglants, des mutineries et aujourd’hui des rebellions qui retardent le développement effectifs de ce pays sont concoctés par la France qui, d’ailleurs ne s’en cachent plus. Les Accords passés entre la R.C.A et la France n’étant pas ratifiés par les deux Assemblées, sont donc nuls et de nul effet. Ils ne doivent pas empêcher la Centrafrique de diversifier son partenariat aux fins d’amorcer son développement. La France a toute place en Centrafrique si seulement elle veut la prendre. Le peuple ne peut pas attendre d’exploiter ses ressources parce la France ne l’y autorise pas. Si la France tenait tant à ces ressources, pourquoi avait-elle largué l’Oubangui-chari ? Pourquoi n’avait-elle pas initié un protocole de leur exploitation ? Elle-même a unilatéralement gelé l’exploitation de l’uranium de Bakouma sous de fallacieux prétextes de la crise du secteur nucléaire. Depuis plus d’un siècle, elle n’a pas osé exploiter le pétrole et le fer sans parler du diamant et de l’or.  Elle avait dans les années 30 fermé les chantiers de l’or, notamment ceux des bords de l’Ouham dans l’Ouham-Péndé pour promouvoir la culture du coton. Si aujourd’hui, un sentiment anti-français de développe en Centrafrique, notamment parmi la jeunesse, c’est par la seule faute de la France qui n’a pas su mettre en place une politique étrangère cohérente juste et équitable en faveur de la Centrafrique.

La crise centrafricaine actuelle a été provoquée et entretenue en sous-main par la France. Des centaines de milliers de morts centrafricains sont à mettre à l’actif de la France qui, en ce qui concerne la Centrafrique, n’a d’autres langages que les coups d’Etat, des rebellions. Elle joue au pourrissement de la situation pour demain se poser en sauveur de la RCA. Mais c’est une stratégie nuisible pour les intérêts mêmes de la France car d’autres nations qui ont une autre vision des rapports entre nations n’attendent que ces erreurs pour investir la Centrafrique. Les gesticulations du gouvernement français ne changeront rien s’il n’envisage pas une stratégie basée sur le principe de « gagnant-gagnant », en d’autres termes de justice et d’égalité.

 Les Centrafricains doivent se rassembler autour du Président Touadéra pour relever notre patrie. La maison « Centrafrique » brûle, alors nous ne pouvons pas exiger la qualité de l’eau pour éteindre l’incendie. Les Russes, devant ce méga complot contre la RCA, ont bien voulu aider la Centrafrique, alors on comprend mal les gesticulations du gouvernement français. Sachant bien que l’embargo permanent sur les armes mis en place par l’ONU profiterait aux seuls groupes armés, la France n’a fait que présenter des projets de Résolutions qu’elle fait adopter toujours à « l’unanimité ». Si notre pays intéresse tant la France, qu’elle se mette ensemble avec la Russie et les autres pays pour trouver les voies et moyens pour régler la crise centrafricaine et l’aider à se relever.

Les Centrafricains ont aujourd’hui une lourde responsabilité d’inventer une nouvelle Centrafrique qu’ils légueront aux générations futures. Ils ne doivent pas attendre que les autres viennent le faire à leur place. Les gouvernants doivent instruire le peuple des réalités de la politique qu’ils mènent en son nom. Les concours financiers extérieurs, notamment ceux du FMI ? de la Banque mondiale et des autres institutions financières internationales sont présentés au peuple comme des aides et non des prêts qui alourdissent la dette que les générations futures auront à rembourser. On doit pouvoir cesser de « tendre la main de mendiant ». Patassé le disait, mais personne ne l’avait compris. On a toujours besoins des soutiens des amis et des parents. Mais ce que nous recevons d’autrui ne vient qu’en appoint des efforts qui nous sont propres. « On ne peut pas compter l’eau de la  voisine pour faire cuire la peau du buffle ». Faute d’explications pédagogiques de la part du MLPC et de Patassé, l’opposition de l’époque tournait vite en dérision ce que    Mao disait déjà en d’autres termes : « comptons sur nos propres forces ». Plus que jamais, il est impérieux pour chaque centrafricain de comprendre que le repas du voisin ne suffira pas de nourrir durablement toute sa famille. Le jour où le travail deviendra une préoccupation constante du Centrafricain, la Centrafrique se développera. Travailler pour bâtir, et bâtir pour assurer le bonheur de tout le peuple centrafricain, voilà le crédo !

Tag(s) : #POLITIQUE
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